Le Mozambique, un immense potentiel énergétique dont l’exploitation reste incertaine
Le rapport sur le développement humain portant sur les années 2023-20241, et réalisé par le programme des Nations Unies pour le développement, classe le Mozambique à la 183ème place sur 189 états. Un constat qui le situe comme l’un des plus pauvres du monde. Pourtant, cette ancienne colonie portugaise, dont l’accession à l’indépendance a tardée (1975), dispose aujourd’hui d’un potentiel énergétique immense.
En effet, comme le rappelle le chercheur B. AUGE dans une étude de l’IFRI réalisée en août 20202, le Mozambique est à la tête des plus importantes réserves gazières exploitables d’Afrique avec près de 160 trillions de pieds cubes (4 530 milliards de mètres cubes), le Mozambique peut devenir un des plus importants exportateurs de GNL au monde dans les décennies à venir.
Les enjeux autour de l’exploitation de ces ressources sont nombreux et complexes. La position stratégique du pays dans le commerce maritime mondial suscite un intérêt particulier pour une pluralité de puissances régionales et globales (Italie, France, Etats-Unis, Inde, Chine, Japon - liste non exhaustive). Cet intérêt s'est largement accru suite à la découverte de nouveaux gisements entre 2010 et 2013. Ainsi, la plupart des majors asiatiques et occidentales se sont positionnées pour investir dans les deux décennies à venir. Toujours selon B. Auge, le potentiel gazier pourrait atteindre jusqu'à 60 millions de tonnes par an.
A ces immixtions étrangères s’ajoutent plusieurs facteurs endogènes qui entravent le développement du pays et fragilisent les institutions politiques. Il s’agit avant tout de la corruption, endémique depuis l’accession au pouvoir en 1975 du Front de Libération du Mozambique3(FRELIMO), sur lequel nous reviendrons ensuite.
Les manœuvres du FRELIMO se manifestent notamment par des détournements de fonds publics, à l’image de l’affaire des dettes cachées en 20164, de contrats opaques avec des multinationales, et de l’absence de contrôles rigoureux dans la gestion des projets énergétiques. La faiblesse des mécanismes de gouvernance favorise ainsi l'enrichissement de certaines élites au détriment du développement national.
Sur fond de crise sociale et de défiance vis à vis d’un Etat corrompu, le Mozambique fait face à une montée en puissance du terrorisme sur son sol. Depuis 2017, un groupe militant islamiste appelé Ahlu Sunna WalJamaa, “les gens de la tradition du Prophète et du Consensus, s’est implanté dans la province de Cabo Delgado, au nord du pays. Alors que le pays était jusque-là épargné par ce phénomène, Ahlu Sunna parvient à s'implanter, en s’appuyant sur “des discours mobilisateurs qui instrumentalisent à son profit la marginalisation politique et économique de la jeunesse et les rapports conflictuels avec l’État central”(Conrado, R (2022)).
Enfin, le trafic de drogue et la piraterie ajoutent une dimension supplémentaire aux problèmes sécuritaires auxquels le pays est confronté. La présence de réseaux criminels et/ou terroristes bien établis dans le pays renforce l’instabilité. La partie septentrionale du canal du Mozambique est particulièrement exposée à la piraterie malgré les missions de surveillance de certaines marines occidentales.
Afin de mieux comprendre le fonctionnement de ce pays doté d’importantes ressources, mais dont l’exploitation ne profite pas aux citoyens, commençons par revenir sur les origines du FRELIMO.
A ces immixtions étrangères s’ajoutent plusieurs facteurs endogènes qui entravent le développement du pays et fragilisent les institutions politiques. Il s’agit avant tout de la corruption, endémique depuis l’accession au pouvoir en 1975 du Front de Libération du Mozambique3(FRELIMO), sur lequel nous reviendrons ensuite.
Les manœuvres du FRELIMO se manifestent notamment par des détournements de fonds publics, à l’image de l’affaire des dettes cachées en 20164, de contrats opaques avec des multinationales, et de l’absence de contrôles rigoureux dans la gestion des projets énergétiques. La faiblesse des mécanismes de gouvernance favorise ainsi l'enrichissement de certaines élites au détriment du développement national.
Sur fond de crise sociale et de défiance vis à vis d’un Etat corrompu, le Mozambique fait face à une montée en puissance du terrorisme sur son sol. Depuis 2017, un groupe militant islamiste appelé Ahlu Sunna WalJamaa, “les gens de la tradition du Prophète et du Consensus, s’est implanté dans la province de Cabo Delgado, au nord du pays. Alors que le pays était jusque-là épargné par ce phénomène, Ahlu Sunna parvient à s'implanter, en s’appuyant sur “des discours mobilisateurs qui instrumentalisent à son profit la marginalisation politique et économique de la jeunesse et les rapports conflictuels avec l’État central”(Conrado, R (2022)).
Enfin, le trafic de drogue et la piraterie ajoutent une dimension supplémentaire aux problèmes sécuritaires auxquels le pays est confronté. La présence de réseaux criminels et/ou terroristes bien établis dans le pays renforce l’instabilité. La partie septentrionale du canal du Mozambique est particulièrement exposée à la piraterie malgré les missions de surveillance de certaines marines occidentales.
Afin de mieux comprendre le fonctionnement de ce pays doté d’importantes ressources, mais dont l’exploitation ne profite pas aux citoyens, commençons par revenir sur les origines du FRELIMO.
Aux origines du FRELIMO, une mainmise du parti sur le pouvoir politique et économique mozambicain
Le FRELIMO voit le jour à Dar es Salam (Tanzanie) en 1962. Il est le résultat d’une fusion entre trois mouvements nationalistes régionaux5. Lorsqu’éclate la guerre d’indépendance contre le Portugal en 1964, il devient la principale force de guérilla et d’opposition. Après 10 ans de guerre, le FRELIMO accède au pouvoir et s’impose comme le seul parti autorisé dans le paysage politique Mozambicain. C’est d’ailleurs en 1977 que, ce dernier, alors mouvement de libération nationale, se structure en véritable parti politique. Dès 1975, année officielle de l’indépendance du pays et de rédaction de sa constitution, il est établi que toute opposition à ce parti désormais à la tête du pays est illégale. En parallèle, il est prévu que les revendications qui pourraient être formulées contre des mesures politiques, sociales, économiques ou même culturelles menées par le Frelimo constituent un “acte contraire aux intérêts nationaux”.
Selon Regio Conrado6 “ la ligne idéologique du parti est socialiste, anticapitaliste et modernisatrice, ce qui implique la suppression des libertés politiques et civiques, la collectivisation de la production, la persécution des opposants ou encore l’interdiction de pratiquer les religions traditionnelles et l’abolition de chefferies traditionnelles.”
Dans un contexte international marqué par la rivalité entre les Etats-Unis et l’URSS, et deux ans seulement après la proclamation de son indépendance, une guerre civile éclate dans le pays. Le conflit qui dure jusqu’en 1992 voit s’affronter le FRELIMO, soutenu par l’URSS, et le mouvement de résistance nationale du Mozambique (RENAMO), soutenu par la Rhodésie7, l’Afrique du Sud et financièrement par les Etats-Unis.
Après plus de 15 ans de guerre, un accord de paix est signé le 4 octobre 1992. Ce dernier prévoit notamment la formation d’une nouvelle armée avec une représentation égale de membres du Frelimo et de la Renamo, ainsi que le déploiement d’une force des Nations unies (ONUMOZ8) pendant la transition. Cette période de transition démocratique et de libéralisation du pays donne lieu en 19949 à la première élection démocratique de l’histoire du pays.
Une première élection libre qui se conclut sur une victoire du FRELIMO. Comme l’explique Regio Conrado10, ces élections de 1994 mettent en lumière l’ancrage de la Renamo dans les zones du centre et du nord du Mozambique, et conduisent le Frelimo à établir son emprise sur les institutions électorales afin de limiter l’influence de son rival. Ainsi, jouissant de cette victoire électorale, le parti renforce progressivement son influence sur la Commission électorale nationale le Frelimo (Comissão Nacional de Eleições – CNE) et réussit à placer des personnes de confiance dans les postes stratégiques de cette institution. Ainsi, depuis l’instauration de la démocratie électorale, le Mozambique a organisé six élections présidentielles et législatives générales : 1994, 1999, 2004, 2009, 2014, 2019, toutes remportées par le FRELIMO.
En parallèle de cette domination électorale, le FRELIMO a progressivement accru son emprise sur l’appareil judiciaire. Il se maintient au pouvoir par une assise globale sur l’appareil étatique et par une surreprésentation du FRELIMO au sein des élites économiques du pays.
La paix signée lors de l’accord de 1994 n’a pas été synonyme d’une réconciliation nationale, en atteste la signature d’un traité de paix définitif, le 6 août 2019, soit 27 ans après la fin de la guerre civile11. Il n’est pas non plus question d’une démocratisation des institutions mozambicaines. Comme le souligne Regio Conrado12: “Au Mozambique, au cours des trente dernières années, ce qu’on a appelé la démocratie n’est rien de plus qu’un autoritarisme façonné par le discours du néolibéralisme, qui instrumentalise le discours démocratique pour répondre aux besoins de légitimité politique nationale et internationale du parti. Il n’y a pas de cohérence interne entre le discours démocratique promu par le parti au pouvoir et ses pratiques quotidiennes, de plus en plus autoritaires.”
Selon Regio Conrado6 “ la ligne idéologique du parti est socialiste, anticapitaliste et modernisatrice, ce qui implique la suppression des libertés politiques et civiques, la collectivisation de la production, la persécution des opposants ou encore l’interdiction de pratiquer les religions traditionnelles et l’abolition de chefferies traditionnelles.”
Dans un contexte international marqué par la rivalité entre les Etats-Unis et l’URSS, et deux ans seulement après la proclamation de son indépendance, une guerre civile éclate dans le pays. Le conflit qui dure jusqu’en 1992 voit s’affronter le FRELIMO, soutenu par l’URSS, et le mouvement de résistance nationale du Mozambique (RENAMO), soutenu par la Rhodésie7, l’Afrique du Sud et financièrement par les Etats-Unis.
Après plus de 15 ans de guerre, un accord de paix est signé le 4 octobre 1992. Ce dernier prévoit notamment la formation d’une nouvelle armée avec une représentation égale de membres du Frelimo et de la Renamo, ainsi que le déploiement d’une force des Nations unies (ONUMOZ8) pendant la transition. Cette période de transition démocratique et de libéralisation du pays donne lieu en 19949 à la première élection démocratique de l’histoire du pays.
Une première élection libre qui se conclut sur une victoire du FRELIMO. Comme l’explique Regio Conrado10, ces élections de 1994 mettent en lumière l’ancrage de la Renamo dans les zones du centre et du nord du Mozambique, et conduisent le Frelimo à établir son emprise sur les institutions électorales afin de limiter l’influence de son rival. Ainsi, jouissant de cette victoire électorale, le parti renforce progressivement son influence sur la Commission électorale nationale le Frelimo (Comissão Nacional de Eleições – CNE) et réussit à placer des personnes de confiance dans les postes stratégiques de cette institution. Ainsi, depuis l’instauration de la démocratie électorale, le Mozambique a organisé six élections présidentielles et législatives générales : 1994, 1999, 2004, 2009, 2014, 2019, toutes remportées par le FRELIMO.
En parallèle de cette domination électorale, le FRELIMO a progressivement accru son emprise sur l’appareil judiciaire. Il se maintient au pouvoir par une assise globale sur l’appareil étatique et par une surreprésentation du FRELIMO au sein des élites économiques du pays.
La paix signée lors de l’accord de 1994 n’a pas été synonyme d’une réconciliation nationale, en atteste la signature d’un traité de paix définitif, le 6 août 2019, soit 27 ans après la fin de la guerre civile11. Il n’est pas non plus question d’une démocratisation des institutions mozambicaines. Comme le souligne Regio Conrado12: “Au Mozambique, au cours des trente dernières années, ce qu’on a appelé la démocratie n’est rien de plus qu’un autoritarisme façonné par le discours du néolibéralisme, qui instrumentalise le discours démocratique pour répondre aux besoins de légitimité politique nationale et internationale du parti. Il n’y a pas de cohérence interne entre le discours démocratique promu par le parti au pouvoir et ses pratiques quotidiennes, de plus en plus autoritaires.”
Le Mozambique, une position clé dans le commerce maritime mondial et un potentiel énergétique de géant.
Le Mozambique occupe une position géographique particulièrement stratégique. En effet le pays est situé sur le flanc ouest du canal du Mozambique, ce bras de mer, long de 1500 km avec Madagascar à l’est, l’archipel des Comores et Mayotte au nord. Le trafic maritime sur ce canal est essentiel au commerce mondial, il constitue notamment une artère vitale pour le fret maritime entre le cap de bonne espérance (Afrique du Sud) et le canal de Suez (Egypte).
Dans une publication pour le Diploweb13, Jean-Pierre Numa souligne que “Le canal du Mozambique voit transiter 30% de la production mondiale de pétrole , et les échanges de matières premières minérales entre la Chine (entre autres) et l’Afrique de l’Est vont s’intensifier.”
Ainsi, la sécurisation territoriale des pays de la région, et plus particulièrement du Mozambique est une priorité internationale.
Entre 2010 et 2013 de gigantesques gisements gaziers sont découverts, conférant de facto au pays une place de premier ordre en matière de réserve de gaz conventionnel. En effet, elle le place au 9ème rang des pays détenteurs des plus grosses réserves de gaz au monde14. Cette nouvelle vient confirmer l’immense potentiel gazier du sous-sol dans la région, constituant également un important espoir pour le pays.
Les réserves se déclinent en 4 blocs15 d’exploitation gazière tous situés dans le bassin de Rovuma, au large de la province de Cabo Delgado. Les blocs n°2 et 3 sont respectivement toujours en phase d’exploration et de développement. Le bloc 1 est quant à lui en phase d’assemblage, la construction des infrastructures ayant commencé avec des avancées notables concernant les installations de liquéfaction.
Enfin, le bloc 4 ou “Projet Coral South FNLG/Area4”16 est en service avec de premières exportations en novembre 2022. Cette date marque l’entrée du Mozambique dans le groupe des grands exportateurs de GNL. Un rapport17 français du ministère de l’économie, daté de 2022, précise que : “Bien qu entièrement offshore (usine flottante), ce projet aura un impact significatif sur la croissance économique et le budget de l’Etat mozambicain grâce aux recettes d’exportation, le gaz deviendrait le premier produit exporté en valeur et en volume (3,4 Mt/an) devant le charbon minéral.” Le rapport précise également que “entre 2023-2025, le secteur extractif devrait contribuer à la croissance à hauteur d’au moins +1 pt de PIB pour permettre d’atteindre un rythme de +6,4% sur la période”.
Ce projet (comme ceux entrepris dans les autres blocs d’exploitation) est financé par un panel de multinationales étrangères et mozambicaines. L'Ente nazionale Idrocarburi (ENI) est l’opérateur du site8 (25%), avec pour partenaires : la China National Petroleum Corporation (CNPC) 20%, ENH (Mozambique) 20%, GALP (Portugal) 10%, et Kogas (Corée du Sud) 10%. Le projet résulte d’un investissement de 10 Mds USD pour produire 3,4 Mt/an de GNL.
Le second projet majeur, du bloc 1, “Mozambique LNG est quant à lui le fruit d’un investissement d’environ 23 Mds USD pour une production de 13,1 Mt/an (qui pourrait à terme atteindre 43 Mt/an). Il est contrôlé par est contrôlé par TotalEnergies qui en est l’opérateur (à hauteur de 26,5%), Mitsui (Japon) 20%, ENH (Mozambique) 15%, Ongc Videsh (Inde) 10%, Beas Rovuma Energy (Mozambique) 10% , Bprl Ventures Mozambique B.V. (10%), Pttep (Thaïlande) (8,5%).
L’entreprise Total Energies, opérateur de l’un des trois projets gaziers majeurs dans les eaux mozambicaines, a été contrainte de procéder à sa suspension en 2021 pour “force majeure” en raison des attaques djihadistes à proximité du site industriel. Le mouvement islamiste attaque notamment la ville portuaire de Palma19 dans la province du Cabo Delgado (localité la plus proche du site industriel d’AFUNGI retenu pour développer et construire toute la structure Onshore du projet). A ce jour, le projet n’a toujours pas repris.
Ainsi, cette région se situant à 2500 km de la capitale Maputo, concentre d’importantes ressources naturelles et minières (pour l’industrie extractive) qui apparaissent comme autant de perspectives de développement économiques et sociales. Dans le même temps, elle est le symbole de la carence, voire de l’absence des services publics, renforçant le sentiment d’abandon des populations.
La rente liée à l’exploitation de cet immense potentiel gazier bénéficie aux Etats ayant investi dans ces projets de grande envergure, mais également à l’Etat mozambicain avec des premiers effets mesurables sur la croissance du pays. Malgré ces perspectives positives, le pays est confronté à une imbrication de défis internes qui entravent une redistribution de ces ressources destinée au développement économique du pays.
Dans une publication pour le Diploweb13, Jean-Pierre Numa souligne que “Le canal du Mozambique voit transiter 30% de la production mondiale de pétrole , et les échanges de matières premières minérales entre la Chine (entre autres) et l’Afrique de l’Est vont s’intensifier.”
Ainsi, la sécurisation territoriale des pays de la région, et plus particulièrement du Mozambique est une priorité internationale.
Entre 2010 et 2013 de gigantesques gisements gaziers sont découverts, conférant de facto au pays une place de premier ordre en matière de réserve de gaz conventionnel. En effet, elle le place au 9ème rang des pays détenteurs des plus grosses réserves de gaz au monde14. Cette nouvelle vient confirmer l’immense potentiel gazier du sous-sol dans la région, constituant également un important espoir pour le pays.
Les réserves se déclinent en 4 blocs15 d’exploitation gazière tous situés dans le bassin de Rovuma, au large de la province de Cabo Delgado. Les blocs n°2 et 3 sont respectivement toujours en phase d’exploration et de développement. Le bloc 1 est quant à lui en phase d’assemblage, la construction des infrastructures ayant commencé avec des avancées notables concernant les installations de liquéfaction.
Enfin, le bloc 4 ou “Projet Coral South FNLG/Area4”16 est en service avec de premières exportations en novembre 2022. Cette date marque l’entrée du Mozambique dans le groupe des grands exportateurs de GNL. Un rapport17 français du ministère de l’économie, daté de 2022, précise que : “Bien qu entièrement offshore (usine flottante), ce projet aura un impact significatif sur la croissance économique et le budget de l’Etat mozambicain grâce aux recettes d’exportation, le gaz deviendrait le premier produit exporté en valeur et en volume (3,4 Mt/an) devant le charbon minéral.” Le rapport précise également que “entre 2023-2025, le secteur extractif devrait contribuer à la croissance à hauteur d’au moins +1 pt de PIB pour permettre d’atteindre un rythme de +6,4% sur la période”.
Ce projet (comme ceux entrepris dans les autres blocs d’exploitation) est financé par un panel de multinationales étrangères et mozambicaines. L'Ente nazionale Idrocarburi (ENI) est l’opérateur du site8 (25%), avec pour partenaires : la China National Petroleum Corporation (CNPC) 20%, ENH (Mozambique) 20%, GALP (Portugal) 10%, et Kogas (Corée du Sud) 10%. Le projet résulte d’un investissement de 10 Mds USD pour produire 3,4 Mt/an de GNL.
Le second projet majeur, du bloc 1, “Mozambique LNG est quant à lui le fruit d’un investissement d’environ 23 Mds USD pour une production de 13,1 Mt/an (qui pourrait à terme atteindre 43 Mt/an). Il est contrôlé par est contrôlé par TotalEnergies qui en est l’opérateur (à hauteur de 26,5%), Mitsui (Japon) 20%, ENH (Mozambique) 15%, Ongc Videsh (Inde) 10%, Beas Rovuma Energy (Mozambique) 10% , Bprl Ventures Mozambique B.V. (10%), Pttep (Thaïlande) (8,5%).
L’entreprise Total Energies, opérateur de l’un des trois projets gaziers majeurs dans les eaux mozambicaines, a été contrainte de procéder à sa suspension en 2021 pour “force majeure” en raison des attaques djihadistes à proximité du site industriel. Le mouvement islamiste attaque notamment la ville portuaire de Palma19 dans la province du Cabo Delgado (localité la plus proche du site industriel d’AFUNGI retenu pour développer et construire toute la structure Onshore du projet). A ce jour, le projet n’a toujours pas repris.
Ainsi, cette région se situant à 2500 km de la capitale Maputo, concentre d’importantes ressources naturelles et minières (pour l’industrie extractive) qui apparaissent comme autant de perspectives de développement économiques et sociales. Dans le même temps, elle est le symbole de la carence, voire de l’absence des services publics, renforçant le sentiment d’abandon des populations.
La rente liée à l’exploitation de cet immense potentiel gazier bénéficie aux Etats ayant investi dans ces projets de grande envergure, mais également à l’Etat mozambicain avec des premiers effets mesurables sur la croissance du pays. Malgré ces perspectives positives, le pays est confronté à une imbrication de défis internes qui entravent une redistribution de ces ressources destinée au développement économique du pays.
Une imbrication de défis internes qui entravent une utilisation des ressources favorable au développement du pays
Le pays, bien que pourvu d’un potentiel énergétique immense, fait face à de nombreux défis internes qui ralentissent ou paralysent les éventuels bénéfices pouvant être dégagés de l’exploitation de ses ressources. La corruption et la domination des élites politiques apparaissent comme le principal obstacle à une appropriation des ressources par sa population.
A l’image d’autres pays africains, le Mozambique n’échappe pas à cette réalité selon laquelle le parti qui s’est emparé du pouvoir politique met également la main sur les institutions économiques. Cette pratique de “capture de l’Etat”, telle que définie par Conrado, C. (2022)20, est “une forme de corruption politique généralisée où les intérêts privés des élites politiques et gouvernementales influencent tous les processus décisionnels d’un État ou d’une administration”. Il s’agit d’une pratique devenue structurelle au Mozambique. Les différentes privatisations réalisées (avant même la première la première élection de 1994) sur des entreprises étatiques, ont permis au parti de s’accaparer progressivement les rentes de leurs activités.
Les industries gazières et extractives sont particulièrement visées par ces pratiques frauduleuses. En effet, lors de la découverte entre 2010 et 2013 des gisements gaziers au large du Cabo Delgado, les élites politiques se sont immédiatement positionnées en créant des sociétés destinées à gérer le stockage ainsi que le transport du futur gaz liquéfié. Les membres de la classe dirigeante ont établi des partenariats avec certaines multinationales étrangères, comme ENI et Total, deux opérateurs principaux sur les 3 grands projets d’exploitations prévus. En échange de leur connaissances techniques et de leur apport en capitaux, les élites politiques du FRELIMO mettent leur influence au service de décisions politiques favorables aux entreprises étrangères. Ainsi, le parti s’assure de l'attribution des contrats en amont, et de la fourniture des services via les entreprises qu’il a préalablement créées en aval.
En plus de cette corruption, le Mozambique fait face à la menace terroriste, et plus particulièrement dans le nord-est du pays où celle-ci s’est amplifiée depuis octobre 2017. Ansar al-Sunnah (aussi appelé Ahl al sunna wa al-Jama ou al-Shabab, « les jeunes », à ne pas confondre avec les terroristes somaliens), extension mozambicaine du groupe Etat Islamique, est une organisation salafiste djihadiste. Dans un contexte de faiblesse de l’Etat central, elle émerge en 2015 dans la province de Cabo Delgado. L’organisation religieuse est initialement composée de jeunes proches des cercles salafistes de Tanzanie, du Kenya et de Somalie.
L’organisation profite des carences institutionnelles de la région pour s’implanter progressivement et en octobre 2017, Ansar al Sunna lance sa première offensive armée contre 3 postes de police dans le port de Mocimboa da Praia, tuant 17 personnes.21
Les activités du groupe se transforment en véritable insurrection armée contre le gouvernement du pays et ses institutions, avec une systématisation des violences et des attaques. Le groupe qui agissait jusque là dans le secteur de Mocimboa da Praia étend son rayon d’action et attaque, entre 2017 et 2021, les localités et villages avoisinantes de Mitumba, Macomia, Nangade, Quissanga, Palma, Quissanga, Ancuabe, Ibo et Meluco. Ces attaques, dont le nombre mensuel est multiplié par dix (de deux à une vingtaine), visent à la fois les civils et les autorités avec des méthodes semblables à celles utilisées par le groupe Boko Haram22 (enlèvement, pillages, exécutions).
L’organisation toujours très active en 2024, fragilise considérablement la mise en place d'infrastructures permettant une exploitation pérenne des ressources. Et, si l'insurrection ne semble pas portée sur des ambitions expansionnistes, leur implantation dans une province, devenue hautement stratégique, leur permet de déstabiliser de façon significative le pouvoir central. L’activité du groupe a également une influence directe sur l’exploitation des ressources gazières et les infrastructures onshore, en atteste le retrait forcé des personnels de Total Energies à la suite d’une attaque d’ampleur en mars 2021 sur le site gazier avoisinant la ville de Palma.23
L’armée mozambicaine, en manque de ressources, n’est pas en capacité de parer à la menace djihadiste. Si le groupe TotalEnergies affirme que tout est mis en œuvre pour définir des réponses, il semble difficile à ce stade d’imaginer une amélioration de la situation, tant la résistance opposée au groupe terroriste est faible. Au vu de la multiplication des projets d’exploitation de gisements gaziers dans la province, les attaques pourraient être de plus en plus ciblées envers les intérêts des groupes étrangers (sites et personnes).
Une réponse sécuritaire à cette situation est indispensable. Cependant, le développement économique et social par l’intégration des populations riveraines de ces grands projets gaziers apparaît également incontournable. L’Etat mozambicain et les acteurs pétroliers présents dans la zone doivent agir en ce sens s’ils veulent parvenir à réduire l'emprise d’Ansar Al-Sunna sur une population marginalisée en proie à la violence, mais aussi à la radicalisation.
Enfin, le pays doit faire face à la piraterie, ainsi qu’au trafic de drogues, deux phénomènes qui ne sont pas nouveaux dans le canal du Mozambique. Nous l’avons vu, en tant que point de passage clé du commerce maritime mondial, la zone fait l’objet d’importantes convoitises.
Les attaques sont amplifiées depuis les tensions en mer rouge et au large du Yémen fin 2023, autre nœud vital du commerce mondial. Bien que la partie septentrionale du canal soit la plus exposée (corne de l’Afrique et partie sud au large de la Somalie) la côte nord du Mozambique apparaît comme un lieu propice à différents types de trafic, du fait notamment, de la faiblesse voire de l’absence de l’autorité de l’Etat. Ainsi, les villes de Mocimboa da Praia (au sein de la zone d’implantation d’Ansar Al Sunna), de Pemba et de Nacala, toutes trois situées sur le littoral, sont de véritables plateformes pour ces trafics24. L’instabilité de ses voisins tanzaniens et malgaches a également favorisé la mise en place de routes de la drogue. L’ensemble des ces activités illicites constituent autant de ressources pour les groupes criminels et l’organisation terroriste Ansar Al Sunna.
A l’image d’autres pays africains, le Mozambique n’échappe pas à cette réalité selon laquelle le parti qui s’est emparé du pouvoir politique met également la main sur les institutions économiques. Cette pratique de “capture de l’Etat”, telle que définie par Conrado, C. (2022)20, est “une forme de corruption politique généralisée où les intérêts privés des élites politiques et gouvernementales influencent tous les processus décisionnels d’un État ou d’une administration”. Il s’agit d’une pratique devenue structurelle au Mozambique. Les différentes privatisations réalisées (avant même la première la première élection de 1994) sur des entreprises étatiques, ont permis au parti de s’accaparer progressivement les rentes de leurs activités.
Les industries gazières et extractives sont particulièrement visées par ces pratiques frauduleuses. En effet, lors de la découverte entre 2010 et 2013 des gisements gaziers au large du Cabo Delgado, les élites politiques se sont immédiatement positionnées en créant des sociétés destinées à gérer le stockage ainsi que le transport du futur gaz liquéfié. Les membres de la classe dirigeante ont établi des partenariats avec certaines multinationales étrangères, comme ENI et Total, deux opérateurs principaux sur les 3 grands projets d’exploitations prévus. En échange de leur connaissances techniques et de leur apport en capitaux, les élites politiques du FRELIMO mettent leur influence au service de décisions politiques favorables aux entreprises étrangères. Ainsi, le parti s’assure de l'attribution des contrats en amont, et de la fourniture des services via les entreprises qu’il a préalablement créées en aval.
En plus de cette corruption, le Mozambique fait face à la menace terroriste, et plus particulièrement dans le nord-est du pays où celle-ci s’est amplifiée depuis octobre 2017. Ansar al-Sunnah (aussi appelé Ahl al sunna wa al-Jama ou al-Shabab, « les jeunes », à ne pas confondre avec les terroristes somaliens), extension mozambicaine du groupe Etat Islamique, est une organisation salafiste djihadiste. Dans un contexte de faiblesse de l’Etat central, elle émerge en 2015 dans la province de Cabo Delgado. L’organisation religieuse est initialement composée de jeunes proches des cercles salafistes de Tanzanie, du Kenya et de Somalie.
L’organisation profite des carences institutionnelles de la région pour s’implanter progressivement et en octobre 2017, Ansar al Sunna lance sa première offensive armée contre 3 postes de police dans le port de Mocimboa da Praia, tuant 17 personnes.21
Les activités du groupe se transforment en véritable insurrection armée contre le gouvernement du pays et ses institutions, avec une systématisation des violences et des attaques. Le groupe qui agissait jusque là dans le secteur de Mocimboa da Praia étend son rayon d’action et attaque, entre 2017 et 2021, les localités et villages avoisinantes de Mitumba, Macomia, Nangade, Quissanga, Palma, Quissanga, Ancuabe, Ibo et Meluco. Ces attaques, dont le nombre mensuel est multiplié par dix (de deux à une vingtaine), visent à la fois les civils et les autorités avec des méthodes semblables à celles utilisées par le groupe Boko Haram22 (enlèvement, pillages, exécutions).
L’organisation toujours très active en 2024, fragilise considérablement la mise en place d'infrastructures permettant une exploitation pérenne des ressources. Et, si l'insurrection ne semble pas portée sur des ambitions expansionnistes, leur implantation dans une province, devenue hautement stratégique, leur permet de déstabiliser de façon significative le pouvoir central. L’activité du groupe a également une influence directe sur l’exploitation des ressources gazières et les infrastructures onshore, en atteste le retrait forcé des personnels de Total Energies à la suite d’une attaque d’ampleur en mars 2021 sur le site gazier avoisinant la ville de Palma.23
L’armée mozambicaine, en manque de ressources, n’est pas en capacité de parer à la menace djihadiste. Si le groupe TotalEnergies affirme que tout est mis en œuvre pour définir des réponses, il semble difficile à ce stade d’imaginer une amélioration de la situation, tant la résistance opposée au groupe terroriste est faible. Au vu de la multiplication des projets d’exploitation de gisements gaziers dans la province, les attaques pourraient être de plus en plus ciblées envers les intérêts des groupes étrangers (sites et personnes).
Une réponse sécuritaire à cette situation est indispensable. Cependant, le développement économique et social par l’intégration des populations riveraines de ces grands projets gaziers apparaît également incontournable. L’Etat mozambicain et les acteurs pétroliers présents dans la zone doivent agir en ce sens s’ils veulent parvenir à réduire l'emprise d’Ansar Al-Sunna sur une population marginalisée en proie à la violence, mais aussi à la radicalisation.
Enfin, le pays doit faire face à la piraterie, ainsi qu’au trafic de drogues, deux phénomènes qui ne sont pas nouveaux dans le canal du Mozambique. Nous l’avons vu, en tant que point de passage clé du commerce maritime mondial, la zone fait l’objet d’importantes convoitises.
Les attaques sont amplifiées depuis les tensions en mer rouge et au large du Yémen fin 2023, autre nœud vital du commerce mondial. Bien que la partie septentrionale du canal soit la plus exposée (corne de l’Afrique et partie sud au large de la Somalie) la côte nord du Mozambique apparaît comme un lieu propice à différents types de trafic, du fait notamment, de la faiblesse voire de l’absence de l’autorité de l’Etat. Ainsi, les villes de Mocimboa da Praia (au sein de la zone d’implantation d’Ansar Al Sunna), de Pemba et de Nacala, toutes trois situées sur le littoral, sont de véritables plateformes pour ces trafics24. L’instabilité de ses voisins tanzaniens et malgaches a également favorisé la mise en place de routes de la drogue. L’ensemble des ces activités illicites constituent autant de ressources pour les groupes criminels et l’organisation terroriste Ansar Al Sunna.
Pour conclure...
Ainsi, le Mozambique dispose d’un immense potentiel énergétique, avec la possession d’un grand nombre de ressources qui pourraient participer au développement économique et social de sa population. Malgré tout, en raison de nombreux facteurs, dont la corruption structurelle apparaît comme le dénominateur commun, la situation reste très contrastée. Aujourd’hui, une écrasante majorité de la population demeure à la marge des bénéfices réalisés dans le cadre de l’exploitation de son riche sous-sol. Les intérêts financiers et sécuritaires au large du Mozambique incitent les États présents dans la zone, ainsi que les multinationales à réagir. Cette réaction semble limitée, tant par la logique de compétition entre ces acteurs privés, que par l’incapacité (ou l’absence de volonté) de l’Etat mozambicain à agir en interne.
1 Programme des Nations Unies pour le développement. (2023). Aperçu du rapport sur le développement humain. https://hdr.undp.org/system/files/documents/global-report-document/hdr2023-24snapshotfr.pdf1
2 Augé, B. (2020). Le Mozambique à l'heure du boom gazier : Perspectives économiques et enjeux sécuritaires. Institut français des relations internationales.
https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/auge_mozambique_boom_gazier_2020_0.pdf
3 Conrado, C. (2022). Le FRELIMO au Mozambique : Un parti-Etat autoritaire à l’épreuve du temps. Ifri. https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/conrado_frelimo_2022.pdf
4 Le scandale des dettes cachées, dont la révélation se fera bien après le départ du président Armando Guebuza, provoque l’inquiétude des bailleurs du pays. En avril 2016, le Wall Street Journal publie un article sur l’affaire entraînant immédiatement l’arrêt de tous les projets du FMI dans le pays. Augé, B (2020).
5 L’Union nationale mozambicaine (MANU), l’Union nationale démocratique du Mozambique (UDENAMO) et l’Union nationale africaine pour l’indépendance du Mozambique (MANUI).Conrado, C. (2022). Le FRELIMO au Mozambique : Un parti-Etat autoritaire à l’épreuve du temps. Ifri. https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/conrado_frelimo_2022.pdf
6 Idem, Conrado C,2022.
7 Actuel Zimbabwe, et ancienne Rhodésie du Nord, puis Rhodésie.
Sénat. (Juillet 1997). Groupes d'amitié : France-Mozambique. https://www.senat.fr/ga/ga-15/ga-15_mono.html
8 Nations Unies. (n.d.). Opération des Nations Unies au Mozambique (ONUMOZ). https://peacekeeping.un.org/fr/mission/past/onumozS.htm
9 Nations Unies. (1995). Les Nations Unies et le Mozambique, 1992-1995 (Vol. 5, Série Livres bleus des Nations Unies). Nations Unies.
10 Idem, Conrado C,2022.
11Le Monde. (2019, 6 août). Mozambique : Signature d’un accord de paix définitif entre le pouvoir et la Renamo. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/08/06/mozambique-signature-d-un-accord-de-paix-defintif-entre-le-pouvoir-et-la-renamo_5497157_3212.html
12 Idem, Conrado C,2022.
13 Numa J-P.. (2018, 28 janvier.). Océan Indien : étude géopolitique et stratégique des flux maritimes, risques et menaces. https://www.diploweb.com/Ocean-Indien-etude-geopolitique-et-strategique-des-flux-maritimes-risques-et-menaces.html
14 Direction générale du Trésor. (2017, 27 décembre). Le gaz au Mozambique. https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2017/12/27/le-gaz-au-mozambique
15 Un bloc de forage (ou bloc d'exploration) est une zone géographique délimitée où une entreprise pétrolière ou gazière obtient le droit d'explorer et, éventuellement, d'exploiter les ressources naturelles (pétrole ou gaz) se trouvant sous la surface. Sénat (2013) “L’exploration et l’exploitation pétrolières en mer”, note de législation comparée. https://www.senat.fr/lc/lc230/lc230.pdf
16 Direction générale du Trésor. (2023, janvier). Le projet gazier Mozambique : État des lieux et perspectives. https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/f70ad955-4e07-4ec6-9874-c2c10b13bdf5/files/ac017f7a-4f5e-4aa3-ac85-b4a65110e22b#:~:text=Le%20projet%20est%20en%20attente,%25)%2C%20Kogas%20(10%25)
17 Idem, direction générale du trésor 2022.
18 Dans le secteur pétrolier, on nomme opérateur toute compagnie ou investisseur prenant la responsabilité de l'exploitation, du développement et de la production de gisements de pétrole ou de gaz. GéoConfluences. (2005). Opérateur : Secteur pétrolier. https://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/operateur-secteur-petrolier
19 EGE. (2024, 5 septembre). La gestion de crise complexe de TotalEnergies dans la région du Cabo Delgado au Mozambique. https://www.ege.fr/infoguerre/la-gestion-de-crise-complexe-de-totalenergies-dans-la-region-du-cabo-delgado-au-mozambique
20 Conrado, C. (2022). Le FRELIMO au Mozambique : Un parti-Etat autoritaire à l’épreuve du temps. Ifri. https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/conrado_frelimo_2022.pdf
21 IREMOS. (2023, 28 août). Insurrection djihadiste au Mozambique.
https://www.iremos.fr/blog/insurrection-djihadiste-mozambique
22 Branche de l’Etat Islamique au Sahel, notamment au Nigeria. Courrier International. Boko Haram. https://www.courrierinternational.com/sujet/boko-haram#:~:text=Form%C3%A9%20en%202002%20par%20Mohamed,de%20crimes%20contre%20l'humanit%C3%A9.&text=Reportage.
23 France 24. (2021, 3 avril). Attaque au Mozambique : Total évacue tout son personnel de son site gazier. https://www.france24.com/fr/afrique/20210403-attaque-au-mozambique-total-%C3%A9vacue-tout-son-personnel-de-son-site-gaziere
24 Areion24. (2023, 16 août). Canal du Mozambique : trafics et convoitises. Areion24. https://www.areion24.news/2023/08/16/canal-du-mozambique-trafics-et-convoitises/
2 Augé, B. (2020). Le Mozambique à l'heure du boom gazier : Perspectives économiques et enjeux sécuritaires. Institut français des relations internationales.
https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/auge_mozambique_boom_gazier_2020_0.pdf
3 Conrado, C. (2022). Le FRELIMO au Mozambique : Un parti-Etat autoritaire à l’épreuve du temps. Ifri. https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/conrado_frelimo_2022.pdf
4 Le scandale des dettes cachées, dont la révélation se fera bien après le départ du président Armando Guebuza, provoque l’inquiétude des bailleurs du pays. En avril 2016, le Wall Street Journal publie un article sur l’affaire entraînant immédiatement l’arrêt de tous les projets du FMI dans le pays. Augé, B (2020).
5 L’Union nationale mozambicaine (MANU), l’Union nationale démocratique du Mozambique (UDENAMO) et l’Union nationale africaine pour l’indépendance du Mozambique (MANUI).Conrado, C. (2022). Le FRELIMO au Mozambique : Un parti-Etat autoritaire à l’épreuve du temps. Ifri. https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/conrado_frelimo_2022.pdf
6 Idem, Conrado C,2022.
7 Actuel Zimbabwe, et ancienne Rhodésie du Nord, puis Rhodésie.
Sénat. (Juillet 1997). Groupes d'amitié : France-Mozambique. https://www.senat.fr/ga/ga-15/ga-15_mono.html
8 Nations Unies. (n.d.). Opération des Nations Unies au Mozambique (ONUMOZ). https://peacekeeping.un.org/fr/mission/past/onumozS.htm
9 Nations Unies. (1995). Les Nations Unies et le Mozambique, 1992-1995 (Vol. 5, Série Livres bleus des Nations Unies). Nations Unies.
10 Idem, Conrado C,2022.
11Le Monde. (2019, 6 août). Mozambique : Signature d’un accord de paix définitif entre le pouvoir et la Renamo. https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/08/06/mozambique-signature-d-un-accord-de-paix-defintif-entre-le-pouvoir-et-la-renamo_5497157_3212.html
12 Idem, Conrado C,2022.
13 Numa J-P.. (2018, 28 janvier.). Océan Indien : étude géopolitique et stratégique des flux maritimes, risques et menaces. https://www.diploweb.com/Ocean-Indien-etude-geopolitique-et-strategique-des-flux-maritimes-risques-et-menaces.html
14 Direction générale du Trésor. (2017, 27 décembre). Le gaz au Mozambique. https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2017/12/27/le-gaz-au-mozambique
15 Un bloc de forage (ou bloc d'exploration) est une zone géographique délimitée où une entreprise pétrolière ou gazière obtient le droit d'explorer et, éventuellement, d'exploiter les ressources naturelles (pétrole ou gaz) se trouvant sous la surface. Sénat (2013) “L’exploration et l’exploitation pétrolières en mer”, note de législation comparée. https://www.senat.fr/lc/lc230/lc230.pdf
16 Direction générale du Trésor. (2023, janvier). Le projet gazier Mozambique : État des lieux et perspectives. https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/f70ad955-4e07-4ec6-9874-c2c10b13bdf5/files/ac017f7a-4f5e-4aa3-ac85-b4a65110e22b#:~:text=Le%20projet%20est%20en%20attente,%25)%2C%20Kogas%20(10%25)
17 Idem, direction générale du trésor 2022.
18 Dans le secteur pétrolier, on nomme opérateur toute compagnie ou investisseur prenant la responsabilité de l'exploitation, du développement et de la production de gisements de pétrole ou de gaz. GéoConfluences. (2005). Opérateur : Secteur pétrolier. https://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/operateur-secteur-petrolier
19 EGE. (2024, 5 septembre). La gestion de crise complexe de TotalEnergies dans la région du Cabo Delgado au Mozambique. https://www.ege.fr/infoguerre/la-gestion-de-crise-complexe-de-totalenergies-dans-la-region-du-cabo-delgado-au-mozambique
20 Conrado, C. (2022). Le FRELIMO au Mozambique : Un parti-Etat autoritaire à l’épreuve du temps. Ifri. https://www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/conrado_frelimo_2022.pdf
21 IREMOS. (2023, 28 août). Insurrection djihadiste au Mozambique.
https://www.iremos.fr/blog/insurrection-djihadiste-mozambique
22 Branche de l’Etat Islamique au Sahel, notamment au Nigeria. Courrier International. Boko Haram. https://www.courrierinternational.com/sujet/boko-haram#:~:text=Form%C3%A9%20en%202002%20par%20Mohamed,de%20crimes%20contre%20l'humanit%C3%A9.&text=Reportage.
23 France 24. (2021, 3 avril). Attaque au Mozambique : Total évacue tout son personnel de son site gazier. https://www.france24.com/fr/afrique/20210403-attaque-au-mozambique-total-%C3%A9vacue-tout-son-personnel-de-son-site-gaziere
24 Areion24. (2023, 16 août). Canal du Mozambique : trafics et convoitises. Areion24. https://www.areion24.news/2023/08/16/canal-du-mozambique-trafics-et-convoitises/