Le Conseil de l’Arctique a été créé en 1996 afin d’établir une coopération entre les pays possédant des territoires situés dans la région de l’Arctique. Il joue ainsi un rôle majeur pour coordonner et faire interagir les États de la région arctique, les peuples autochtones et d'autres habitants de l'Arctique, sur les questions de développement durable et de protection de l'environnement.
Cependant, les relations entre les huit États membres (Canada, Danemark, Finlande, Islande, Norvège, Russie, Suède et États-Unis) ont été bouleversées à la suite de la relance de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, provoquant de nombreuses sanctions économiques à l’encontre de Moscou, notamment sur les financements d’extraction de pétrole des compagnies russes. Les sept autres pays membres ont décidé de suspendre leurs relations avec la Russie, mais aussi leur participation aux activités du Conseil, conduisant à l’arrêt de plusieurs projets scientifiques, dont vous pouvez trouver quelques exemples sur la carte. Ces recherches sont pourtant cruciales pour assurer la préservation d’un environnement si particulier, qui se révèle être en réalité un miroir reflétant les changements climatiques à venir sur les autres parties du globe.
En effet, cette coopération est bénéfique au sein d'un espace méconnu, abritant des minorités ethniques qui ne connaissent pas de frontières, et également menacé par l'accélération du réchauffement climatique. De plus, le Conseil représente un cadre privilégié pour maintenir un échange permanent entre deux pôles de puissance rivaux. Les rivalités semblent prendre le pas sur l’écologie : cela se perçoit notamment par la militarisation croissante de la zone. La présence de différentes bases militaires de pays-membres de l’OTAN et de l’OTSC, mais aussi la présence du polygone nucléaire russe de la Nouvelle-Zemble et la tenue d’exercices russes et otaniens de dissuasion nucléaire dans la zone reflètent ce phénomène.
Ainsi, l’Arctique devient peu à peu un espace de tensions, reflétant les rivalités de pouvoir qui se jouent sur le continent européen et à l’échelle mondiale de manière générale. Cela se ressent également d’un point de vue économique, avec la concurrence qu'engendrerait la mise en place de nouvelles routes maritimes (passage du Nord-Ouest au nord du continent américain, Route du Nord au nord de la Russie), permises par la fonte des glaces. De plus, l’intérêt que présente cette région, riche en ressources halieutiques, mais aussi en ressources fossiles avec la (très) probable présence de gisements d’hydrocarbures, risque de mettre à mal la coopération entre ces deux pôles de puissance. La suspension de la participation de la quasi-totalité des États-membres permanents aux activités du Conseil à partir de mars 2022 et dernièrement la décision russe de geler sa participation financière mettent en danger l’Arctique, sa biodiversité et ses habitants sur le plan environnemental et posent question sur la pertinence de ce forum intergouvernemental dans les années à venir.
Cette carte est à télécharger en PDF dans notre nouvelle cartothèque. N'hésitez pas non plus à la partager sur les réseaux sociaux si elle vous plaît !
Cependant, les relations entre les huit États membres (Canada, Danemark, Finlande, Islande, Norvège, Russie, Suède et États-Unis) ont été bouleversées à la suite de la relance de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, provoquant de nombreuses sanctions économiques à l’encontre de Moscou, notamment sur les financements d’extraction de pétrole des compagnies russes. Les sept autres pays membres ont décidé de suspendre leurs relations avec la Russie, mais aussi leur participation aux activités du Conseil, conduisant à l’arrêt de plusieurs projets scientifiques, dont vous pouvez trouver quelques exemples sur la carte. Ces recherches sont pourtant cruciales pour assurer la préservation d’un environnement si particulier, qui se révèle être en réalité un miroir reflétant les changements climatiques à venir sur les autres parties du globe.
En effet, cette coopération est bénéfique au sein d'un espace méconnu, abritant des minorités ethniques qui ne connaissent pas de frontières, et également menacé par l'accélération du réchauffement climatique. De plus, le Conseil représente un cadre privilégié pour maintenir un échange permanent entre deux pôles de puissance rivaux. Les rivalités semblent prendre le pas sur l’écologie : cela se perçoit notamment par la militarisation croissante de la zone. La présence de différentes bases militaires de pays-membres de l’OTAN et de l’OTSC, mais aussi la présence du polygone nucléaire russe de la Nouvelle-Zemble et la tenue d’exercices russes et otaniens de dissuasion nucléaire dans la zone reflètent ce phénomène.
Ainsi, l’Arctique devient peu à peu un espace de tensions, reflétant les rivalités de pouvoir qui se jouent sur le continent européen et à l’échelle mondiale de manière générale. Cela se ressent également d’un point de vue économique, avec la concurrence qu'engendrerait la mise en place de nouvelles routes maritimes (passage du Nord-Ouest au nord du continent américain, Route du Nord au nord de la Russie), permises par la fonte des glaces. De plus, l’intérêt que présente cette région, riche en ressources halieutiques, mais aussi en ressources fossiles avec la (très) probable présence de gisements d’hydrocarbures, risque de mettre à mal la coopération entre ces deux pôles de puissance. La suspension de la participation de la quasi-totalité des États-membres permanents aux activités du Conseil à partir de mars 2022 et dernièrement la décision russe de geler sa participation financière mettent en danger l’Arctique, sa biodiversité et ses habitants sur le plan environnemental et posent question sur la pertinence de ce forum intergouvernemental dans les années à venir.
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