Retour en cartes

État des lieux des lancements orbitaux en 2022

AB Pictoris vous souhaite tous ses meilleurs voeux pour l'année 2023 ! 


Alors que nous allons quitter l'année 2022, nous nous sommes penchés sur les lancements orbitaux effectués tout au long de l'année afin d'en faire un petit état des lieux avec une carte simple, qui utilise les données du très bon site "Rêves d'Espace" (à retrouver ici). Cette année fut riche en événements spatiaux, notamment avec le regain de tirs à destination de la Lune, à l'instar de la première mission du programme américain Artémis ou encore de la sonde lunaire sud-coréenne Danuri.

Même si le nombre de lancements semble croître ces dernières années de manière générale, cela est particulièrement vrai pour les États-Unis et la Chine, qui s'imposent comme "deux Grands" dans le domaine des lancements spatiaux : en 2022, ces deux États représentent 81,2% des lancements orbitaux. 

Les États-Unis repassent devant la Chine et deviennent la première puissance spatiale en terme de lancements orbitaux avec 87 tirs (dont deux échecs). Il est cependant important de souligner que sur ces 87 tirs, la société privée américaine SpaceX stimule le domaine des lancements spatiaux américains, avec la réalisation de 61 lancements (60 effectués avec le lanceur Falcon 9, et un avec le lanceur Falcon Heavy). 

La Chine, qui avait procédé à 55 lancements en 2021, en a cette année réalisé 64 (dont 2 échecs). Même si Pékin a enregistré presque 10 tirs de plus que l'année précédente, elle ne se place qu'en seconde position en terme de lancements orbitaux. Notons tout de même le tir cette année de l'avion spatial CSSHQ 2, mais aussi l'envoi d'un deuxième équipage de taïkonautes vers la Station spatiale chinoise (CSS), dont la construction s'est également achevée cette année. 

La Russie garde sa troisième place de puissance spatiale en terme de lancements orbitaux avec 22 tirs, dont la plupart depuis le cosmodrome de Plessetsk (cosmodrome militaire). Le recouvrement par les États-Unis de leurs capacités de vols habités en 2020 a largement contribué à la baisse des lancements depuis le cosmodrome de Baïkonour, qui était entre 2011 et 2020 la seule base de lancement pouvant envoyer des hommes vers la Station spatiale internationale. 

L'Inde a procédé cette année à 5 lancements (dont 1 échec), soit un peu plus qu'en 2021. L'Iran a de son côté réussi à placer en orbite un deuxième satellite militaire (Noor 2) depuis sa base de lancement de Shahroud. Le Japon n'a réalisé qu'un seul tir cette année, à bord de son lanceur Epsilon, qui s'est finalement soldé par un échec. La Corée du Sud a également procédé à un seul lancement avec son lanceur KSLV 2, qui contrairement à l'année précédente, a réussi. 

L'Europe n'a réalisé que 5 tirs cette année contre 7 en 2021, avec malheureusement l'échec du lancement de deux PléiadesNéo d'Airbus Defence and Space à bord du lanceur Vega C, inauguré en juillet 2022. L'arrêt de la coopération avec Roscosmos à cause de l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie en février 2022 a également des conséquences sur le port spatial européen de Kourou : l'utilisation du pas de tir Soyouz, emblématique de la coopération spatiale entre l'ESA et Roscosmos, est suspendue dans ce cadre. Par ailleurs, l'inauguration du nouveau lanceur européen Ariane 6 a été repoussée pour la fin 2023, et les derniers exemplaires d'Ariane 5 sont déjà réservés. Avec l'échec du tir de Vega C en décembre 2022, le secteur spatial européen se retrouve mal en point vis à vis de la compétitivité qui ne cesse de croître dans ce domaine... 
Made on
Tilda