À la veille de "l'anniversaire" de l'invasion russe à grande échelle de l'Ukraine, l'Assemblée générale des Nations Unies s'est réunie pour voter la résolution A/ES-11/L.7 portant sur "les principes de la Charte des Nations Unies sous tendant une paix globale, juste et durable en Ukraine". La résolution a été adoptée avec 141 votes pour, 7 votes contre et 32 abstentions : avec ce vote, l'Assemblée générale de l'ONU "exige" le retrait immédiat des forces russes du territoire ukrainien. 13 États ont préféré ne pas participer au vote.
Ce vote est l'occasion de faire le point sur l'évolution des positions vis-à-vis de la guerre en Ukraine, quasiment un an après l'adoption de la résolution A/ES-11/L.1 condamnant la Russie pour l'agression de l'Ukraine le 2 mars 2022.
Il est intéressant de noter que c'est sur le continent africain que les positions ont le plus évolué depuis mars 2022 :
Ces changements de position ne sont pas forcément flagrants, mais il est tout de même important de les prendre en compte alors que la scène internationale vit de nombreuses reconfigurations depuis la décision de Moscou de mener une invasion à grande échelle de l'Ukraine le 24 février 2022.
À part les votes du continent africain, il est intéressant de souligner le vote "contre" du Nicaragua en février 2023, qui avait préféré s'abstenir en 2022, mais aussi le vote d'abstention de l'Ouzbékistan, qui, un an auparavant, avait préféré ne pas se rendre au vote. L'État irakien, quant à lui, s'est finalement rangé du côté de la majorité en votant pour en février 2023, alors qu'il s'était abstenu en mars 2022.
Même si le résultat de ces scrutins reste le même, soit l'adoption de résolutions en soutien à l'Ukraine, il est très intéressant de voir que c'est le continent africain qui comptabilise le plus de changements de vote depuis le 2 mars 2022. En effet, la présence et le discours russes s'intensifiant en Afrique ces dernières années, Moscou est probablement dans l'optique d'utiliser ses relations avec les pays africains pour porter sa voix sur la scène internationale. Cela semble avoir fonctionné avec le Mali, qui s'est finalement officiellement prononcé contre l'adoption de la résolution de février 2023.
Concernant ce que la Russie considère comme son "étranger proche" (ex-États constitutifs de l'URSS), les positions restent divisées. L'Azerbaïdjan, comme pour le vote précédent, a préféré ne pas se rendre au vote de février 2023; l'Arménie maintient son abstention, probablement en raison de sa forte dépendance envers Moscou et malgré l'absence de soutien de son allié dans la résolution de la question du Haut-Karabakh; les pays enclavés d'Asie centrale, mis à part le Turkménistan qui reste fidèle à son statut d'État neutre, s'abstiennent. La Géorgie et la Moldavie, qui ont déposé une demande d'adhésion à l'Union européenne en même temps que l'Ukraine, votent pour la résolution, comme c'était déjà le cas en mars 2022. La Biélorussie est donc le seul État post-soviétique à soutenir la Russie en continuant à voter contre les résolutions de l'Assemblée générale des Nations Unies visant à condamner les actions de Moscou en Ukraine.
Il sera donc intéressant, à terme, de voir l'évolution des positions sur la scène internationale, et surtout celles du continent africain, à mesure que la guerre en Ukraine continue.
Ce vote est l'occasion de faire le point sur l'évolution des positions vis-à-vis de la guerre en Ukraine, quasiment un an après l'adoption de la résolution A/ES-11/L.1 condamnant la Russie pour l'agression de l'Ukraine le 2 mars 2022.
Il est intéressant de noter que c'est sur le continent africain que les positions ont le plus évolué depuis mars 2022 :
- Le Maroc, absent au vote du 2 mars 2022, a voté pour lors du vote de février 2023;
- Madagascar, qui s'était abstenu lors du vote de mars 2022, change de position et vote pour en février 2023, comme la Somalie et le Soudan du Sud;
- Le Mali, qui s'était abstenu en mars 2022, se range officiellement derrière la Russie lors du vote de mars 2023 en votant contre la résolution;
- Le Gabon, qui avait pourtant émis un vote pour en mars 2022, a préféré s'abstenir en février 2023;
- Le Sénégal, qui s'était abstenu en mars 2022, ne s'est pas rendu au vote en février 2023, à l'instar de la Guinée équatoriale, et de la Tanzanie;
- La Guinée, absente lors du vote de mars 2022, a décidé de se rendre au vote de février 2023 mais s'abstient, comme le Togo et l'Éthiopie.
Ces changements de position ne sont pas forcément flagrants, mais il est tout de même important de les prendre en compte alors que la scène internationale vit de nombreuses reconfigurations depuis la décision de Moscou de mener une invasion à grande échelle de l'Ukraine le 24 février 2022.
À part les votes du continent africain, il est intéressant de souligner le vote "contre" du Nicaragua en février 2023, qui avait préféré s'abstenir en 2022, mais aussi le vote d'abstention de l'Ouzbékistan, qui, un an auparavant, avait préféré ne pas se rendre au vote. L'État irakien, quant à lui, s'est finalement rangé du côté de la majorité en votant pour en février 2023, alors qu'il s'était abstenu en mars 2022.
Même si le résultat de ces scrutins reste le même, soit l'adoption de résolutions en soutien à l'Ukraine, il est très intéressant de voir que c'est le continent africain qui comptabilise le plus de changements de vote depuis le 2 mars 2022. En effet, la présence et le discours russes s'intensifiant en Afrique ces dernières années, Moscou est probablement dans l'optique d'utiliser ses relations avec les pays africains pour porter sa voix sur la scène internationale. Cela semble avoir fonctionné avec le Mali, qui s'est finalement officiellement prononcé contre l'adoption de la résolution de février 2023.
Concernant ce que la Russie considère comme son "étranger proche" (ex-États constitutifs de l'URSS), les positions restent divisées. L'Azerbaïdjan, comme pour le vote précédent, a préféré ne pas se rendre au vote de février 2023; l'Arménie maintient son abstention, probablement en raison de sa forte dépendance envers Moscou et malgré l'absence de soutien de son allié dans la résolution de la question du Haut-Karabakh; les pays enclavés d'Asie centrale, mis à part le Turkménistan qui reste fidèle à son statut d'État neutre, s'abstiennent. La Géorgie et la Moldavie, qui ont déposé une demande d'adhésion à l'Union européenne en même temps que l'Ukraine, votent pour la résolution, comme c'était déjà le cas en mars 2022. La Biélorussie est donc le seul État post-soviétique à soutenir la Russie en continuant à voter contre les résolutions de l'Assemblée générale des Nations Unies visant à condamner les actions de Moscou en Ukraine.
Il sera donc intéressant, à terme, de voir l'évolution des positions sur la scène internationale, et surtout celles du continent africain, à mesure que la guerre en Ukraine continue.