Le 10 mai 2024, l'Assemblée générale de l'ONU a voté sur le projet de résolution A/ES-10/L.30/Rev.1, dans le cadre de la 10ème session extraordinaire d'urgence (point 5 : Mesures illégales par les autorités israéliennes à Jérusalem-Est occupée ainsi que dans le reste du territoire palestinien occupé) afin de doter la Palestine de nouveaux droits au sein des Nations Unies.
Le projet de résolution a été adopté, avec 143 voix en faveur de la résolution, 9 voix contre et 25 abstentions (16 États n'ont pas pris par au vote).(1)
Bien que le projet de résolution se nomme "Admission de nouveaux membres au sein de l'ONU", il est important de préciser ici que l'Assemblée générale a voté sans la recommandation du Conseil de Sécurité. En effet, selon la Charte des Nations Unies (Chapitre II, Art. 4), un État ne peut recevoir le statut de membre qu'après un vote de l'Assemblée générale faisant suite à une recommandation du CSNU. Ce dernier a pris part à un vote sur l'admission de la Palestine au sein de l'ONU le 18 avril 2024, et malgré 12 voix pour, les États-Unis ont utilisé leur droit de véto (le Royaume-Uni et la Suisse se sont abstenu). Le véto américain a par ailleurs été salué par Israël.
Le texte du projet de résolution A/ES-10/L.30/Rev.1 comprend cependant la demande auprès du CSNU de réexaminer et de reconsidérer l'admission de la Palestine.
L'adoption de cette résolution change tout de même des choses. Tout d'abord, l'Assemblée générale, par ce vote, reconnaît que la Palestine remplit toutes les conditions nécessaires pour devenir un membre à part entière des Nations-Unies.
Ensuite, à partir du 10 septembre 2024, la Palestine pourra, entre autres, participer aux "sessions, travaux et aux conférences internationales organisées sous l'auspice [de l'ONU] ou ceux d’autres organes de l’Organisation des Nations Unies, ainsi qu’aux conférences des Nations Unies" (2). L'État palestinien pourra également siéger parmi les États-membres de l'Organisation, être inscrit sur la liste des orateurs aux points autres que ceux relevant de la Palestine ou du Moyen-Orient, soumettre des propositions ou des amendements. Les membres de sa délégation pourront également être élus membres du Bureau de l’Assemblée générale et membres des bureaux de ses grandes commissions.
Enfin, il est nécessaire de souligner que la Palestine conserve son statut d'observateur et n'a donc pas le droit de vote à l'Assemblée générale, et ne peut présenter sa candidature auprès des organes des Nations-Unies.
Il était intéressant de cartographier ce vote, notamment pour souligner les positions particulièrement hétérogènes des pays européens (et de l'UE notamment) à propos de la question de l'admission de la Palestine au sein de l'ONU.
Nous vous invitons également à consulter cette carte qui est à jour sur les États reconnaissant officiellement un État palestinien.
Le projet de résolution a été adopté, avec 143 voix en faveur de la résolution, 9 voix contre et 25 abstentions (16 États n'ont pas pris par au vote).(1)
Bien que le projet de résolution se nomme "Admission de nouveaux membres au sein de l'ONU", il est important de préciser ici que l'Assemblée générale a voté sans la recommandation du Conseil de Sécurité. En effet, selon la Charte des Nations Unies (Chapitre II, Art. 4), un État ne peut recevoir le statut de membre qu'après un vote de l'Assemblée générale faisant suite à une recommandation du CSNU. Ce dernier a pris part à un vote sur l'admission de la Palestine au sein de l'ONU le 18 avril 2024, et malgré 12 voix pour, les États-Unis ont utilisé leur droit de véto (le Royaume-Uni et la Suisse se sont abstenu). Le véto américain a par ailleurs été salué par Israël.
Le texte du projet de résolution A/ES-10/L.30/Rev.1 comprend cependant la demande auprès du CSNU de réexaminer et de reconsidérer l'admission de la Palestine.
L'adoption de cette résolution change tout de même des choses. Tout d'abord, l'Assemblée générale, par ce vote, reconnaît que la Palestine remplit toutes les conditions nécessaires pour devenir un membre à part entière des Nations-Unies.
Ensuite, à partir du 10 septembre 2024, la Palestine pourra, entre autres, participer aux "sessions, travaux et aux conférences internationales organisées sous l'auspice [de l'ONU] ou ceux d’autres organes de l’Organisation des Nations Unies, ainsi qu’aux conférences des Nations Unies" (2). L'État palestinien pourra également siéger parmi les États-membres de l'Organisation, être inscrit sur la liste des orateurs aux points autres que ceux relevant de la Palestine ou du Moyen-Orient, soumettre des propositions ou des amendements. Les membres de sa délégation pourront également être élus membres du Bureau de l’Assemblée générale et membres des bureaux de ses grandes commissions.
Enfin, il est nécessaire de souligner que la Palestine conserve son statut d'observateur et n'a donc pas le droit de vote à l'Assemblée générale, et ne peut présenter sa candidature auprès des organes des Nations-Unies.
Il était intéressant de cartographier ce vote, notamment pour souligner les positions particulièrement hétérogènes des pays européens (et de l'UE notamment) à propos de la question de l'admission de la Palestine au sein de l'ONU.
Nous vous invitons également à consulter cette carte qui est à jour sur les États reconnaissant officiellement un État palestinien.
Pour un meilleur aperçu, voici notre carte :