Ces exercices s'accompagnent de fortes sanctions à l'encontre de la République de Chine, installée sur l'île de Taïwan. L'île abrite en effet le gouvernement du Kuomintang (parti nationaliste chinois) depuis sa défaite lors de la guerre civile chinoise (1927-1949), qui s'oppose au gouvernement communiste installé en Chine continentale. En 2016, le Kuomintang perd la majorité au Parlement taïwanais, remplacé par le Parti démocrate progressiste, dont est issue la présidente actuelle Tsai Ing-wen.
Bien que son indépendance n'ait pas été officiellement proclamée (la RPC et la République de Chine considérant que leur souveraineté s'applique sur l'entièreté du territoire chinois), Taïwan se comporte comme un Etat indépendant; la RPC, elle, considère Taïwan comme sa 23ème province, et entend bien reprendre le contrôle de l'île dans un avenir proche.
D'autres exercices avaient déjà eu lieu à proximité de l'île (notamment en 1996), mais l'ampleur de ceux de 2022 semble bien plus importante.